
Dans le cadre de ce studio de projet, Articonnex accompagne les étudiant·es de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes en leur fournissant des matériaux déclassés ou issus du réemploi. Ces ressources deviennent la matière première d’un projet architectural engagé, conçu pour répondre aux grands enjeux environnementaux et sociaux de demain.
En groupes, les étudiant·es ont d’abord imaginé des projets de programmes mixtes logements / ressources ou logements / salle festive évolutive à travers des maquettes à différentes échelles, urbaine, architecturale, et celle du fragment du détail, avant de se confronter à l’échelle 1 en réalisant un fragment de façade avec les matériaux récupérés.
Dans la volonté d’un ancrage territorial local fort, pour cette édition 2025, le site de projet retenu était le quartier du Bas-Chantenay, territoire nantais en pleine transformation.
(Re)Découvrez les dispositifs créés lors de la précédente édition.
Un projet pédagogique tourné vers les transitions
Le programme AMC place les enjeux climatiques, les ambiances et les matières au cœur du processus de conception. Cette année, les étudiant·es ont imaginé des programmes de logements hybrides (étudiants, familles, séniors) associés à une ressourcerie (lieu de collecte, réparation et revente d’objets) et/ou une salle festive évolutive, afin de créer des espaces multifonctions, dédiés aux rencontres et au partage.
Les futur·es architectes ont dû écrire des scénarios d’usages pour 2070, intégrant dès les premières esquisses les impacts du dérèglement climatique, la notion de réversibilité des espaces, et l'importance des ambiances (lumière, chaleur, ventilation, acoustique...). Les espaces conçus permettent d’adapter les usages, les modes d’habiter en fonction de la saisonnalité.
Le réemploi comme vecteur de conception
Dans cette logique, le partenariat avec Articonnex prend tout son sens : chaque groupe s’est fourni en matériaux anti-gaspi, qu’ils soient déclassés, déstockés ou issus du réemploi. Objectif : tester des assemblages à l’échelle 1, réfléchir à la démontabilité des façades, s’interroger sur l’écriture architecturale du réemploi et éprouver à échelle 1 l’efficacité des dispositifs de contrôle des ambiances projetés pour répondre aux enjeux climatiques.
C’est aussi un apprentissage par la matière : comprendre la provenance, les contraintes des matériaux récupérés, les qualités physiques mais aussi sensibles (potentiel poétique, narratif, esthétique).






Que deviennent les matériaux ?
Certains fragments de façade réalisés dans le cadre de cet enseignement ont été exposés dans le cadre du voyage à Nantes 2025 sur la place haute de l’ENSAN. Les autres fragments de façade ont été démontés soigneusement de manière à ce que les matériaux récupérés approvisionnent la ressourcerie de l’ENSAN permettant à d’autres étudiants de l’école de réaliser d’autres projets.
Ainsi, ces matériaux entament une véritable troisième vie et voient leur durée d’usage prolongée grâce à l’ENSAN.